samedi 31 décembre 2016

13

D'où vient ce qui est
Dans le sac des atomes
Une bille d'existence
Qui roule jusqu'à toi

vendredi 30 décembre 2016

12

En deçà des images
Un trait silencieux
Arrachant à la matière 
La fable du vivant
Tu es sans ombre
En attendant le jour

jeudi 29 décembre 2016

11


Sur le fil du temps
Ce tissage d'esprit 
Au-delà des morts
Ici et ailleurs 
Le lien des viscères 
Un sourire du soleil 
Dans le pli des cicatrices 
Et le regard fugitif 
D'une soie bleue



mercredi 28 décembre 2016

10

Ton nom
Un cercle ouvert
Une écriture noire
Sur le vide
Intraduisible 
Ma paume 
Contre ta bouche
Une vibration
Tentaculaire 
À l'horizon de toi




mardi 27 décembre 2016

9

Dans chaque pupille 
Se reflète le monde
Sur le fond invisible 
Du secret 

lundi 26 décembre 2016

dimanche 25 décembre 2016

7

Quelques heures 
Sous le pas d'un rêve 
À courber le temps
De l'il y a informe 
En éclats de l'être 
Disséminé




samedi 24 décembre 2016

vendredi 23 décembre 2016

5

Tu étires la note
Celle qui te fait
Croire
Entre deux aboiements
Nocturnes
Que cette lueur
Est le seul accord
Possible
Avec ta vie

jeudi 22 décembre 2016

lundi 19 décembre 2016

Invalides

Qui part
Qui parle
Sous le pli des autres 
Une ligne pointillée 
À découper 
Sur un visage de sable
Ce qui s'enfonce ainsi
Dans le mot
La chute d'un corps
Sans gravité 
La beauté est ce voile
De la vérité 
Qui jamais 
Ne se découvre 


dimanche 11 décembre 2016

Au demeurant

Les dernières nécessités
Un cil rouge entre deux mots
Un espace pour écrire le silence
Et refermer le temps 

Obsession

Qui ride la surface de l'eau 
L'onde de l'horizon 
De l'irréversible 
Quelque chose meurt 
Sans bruit 
Sous la semelle du vent

samedi 10 décembre 2016

L'entre deux morts

À 12 stations
Le monde de l'enfance 
Un escalier en vis
Crachant au ciel
Un soi filé



dimanche 4 décembre 2016

Hier

Ce qui s'efface 
En plein jour
Dans l'au revoir
D'un rêve vide
Où des voix gèlent 
Et meurent ainsi

mardi 29 novembre 2016

En-deçà

L'essentiel des clartés
L'un-différence 
Sans réflexion encore
Un être à venir
Dans le pli 
Du genre humain 

jeudi 10 novembre 2016

En marche

Une révolution quoi
Un sommet sans cime
Qui te soulève d'ici 
Une main agile 
Adossée aux rêves 
D'une autre vie

mardi 25 octobre 2016

L'infini Et après

Vivant
Comme rupture
De l'oeuvre continue
Du poème
Chose morcelée
A même la peau
Traversée bleue
D'une bouche occultée
Cacher cette partie
De l'eau
La parole crue
Le fait de l'instant
En tête à tête 
Un trait de silence
Ou la question de la séparation
Posée par l'oubli


dimanche 16 octobre 2016

Au corps

Dans lequel il s'engage 
L'autre celui qui aime
La bouche entrouverte 
Du baiser de l'instant 



jeudi 13 octobre 2016

Pavillon noir

Mettre hors zone 
Le venin des villes
Pour voir défiler 
Le silence 
Qui se confond
Dans l'eau
Des flux dormants

mardi 4 octobre 2016

Criminal

Comme le parfum
Subliminal 
De ton passé 
Si seulement 
Nos rêves pouvaient voler
Nos cœurs aimer
Sur le rivage
De cette ivresse infinie
Où entre les tempes
De la nuit 
Nous serions le visage
Du premier jour



samedi 1 octobre 2016

Terminal 2

Avant l'arrêt du train
Être capable d'un mot
D'un seul
Pour commencer 
Le voyage 




mercredi 28 septembre 2016

À midi

L'eau fraîche 
D'un bonjour 
Sous le feutre épais  
D'un ça va 
Le déjeuner du pauvre
Des esprits riches
Qui s'en vont
A pas d'étoiles 
Manger la lune 


dimanche 18 septembre 2016

Danse

Tes mains sur mes riens
Comme ça sans rire
Pour sentir le corps
D'un monde plein

vendredi 16 septembre 2016

samedi 10 septembre 2016

Origine

Un éclat de voix
Qui s'arrache du ciel
Une syllabe sans nom
Le froid même des choses
Secrète
La joie s'irise au bord
D'un précipice
Attendant le soleil
Entre deux mains




jeudi 1 septembre 2016

A la rentrée

Les plis de la voix
Par terre
Une bandoulière jaune
Sur le terrain 
D'été 
Qui dérive
En sandales chaudes

dimanche 14 août 2016

Été six

A la mer
Un cheveu noir
Par le souvenir 
Emmêlé d'autrefois 
D'un amour d'enfance 
Qui prend le large 




vendredi 15 juillet 2016

samedi 9 juillet 2016

Été trois

Les bras ensorcelés
Qui s'agrippent aux étoiles 
Priant l'infini d'être là 
Il ne reste que le vide 
Pour remplir l'espace 
De désirs innocents 

Été deux

Dans la trouée 
Le filament du jour
A cette heure endormie 
Tu prononces une à une
Les syllabes de la nuit

jeudi 7 juillet 2016

mercredi 22 juin 2016

En chemin

Combien de stations
Sur les quais en feu
Qui se propagent en ville
Par le soleil collant
D'une soie brûlante
Combien de stations 
Encore à brûler
Sur la ferraille du désir
L'entrave d'acier 
Cette pièce 
Dans la fente 
D'un esprit rouillé 
Ils sont des mondes ainsi
Au fond de la gorge 
Serrés
À tousser le renoncement 
À vouloir l'infini 
D'une respiration lente
Les lèvres sur le tison 
Et la prière sacrificielle 
J'aurais voulu ce peu
Ce rien
Passé la main 
Entre les mèches du temps
Tout près des dunes
Le corps ensanglanté
De piqûres d'étoiles 
Une nuit sans lutte 
Qui m'apprendra la loi 
Que le monde est beau
A en crever 

Mais attention à la marche
En descendant du train

jeudi 16 juin 2016

À l'entrée du bar

Quand les rouges tentacules 
S'irritent du monde 
Remontent du ciel sans fond
Et s'enroulent aux sentiments 
Dans ce crachât du j'ai pas eu
Assez haut 
Juste une pliure du temps
En hoquet éternel 


Je

Silencieux ourlés 
Autour du nombril sans fil

En face

La cité des monts 
Blême et brûlante 
Qui se ride au visage 
Des possédés 

A l'autre bout

Le crissement d'essieux 
L'odeur d'une parole mouillée
Qui a pris la tempête 
A mastiquer les mots
Qui fondent en dedans 
Entre les doigts qu'on plie
Rue des minuits en lambeaux 
Où chante le allo des j’arrive 
Et on finit par raccrocher 


samedi 11 juin 2016

10h03

Les journées 
Assises au dehors 
Les paupières froissées 
D'un triste sort
En regardant le ciel
Des idées mortes


vendredi 10 juin 2016

En scène

La boursoufflure 
De l'ego 
La danse de l'ange 
Au bal des cailloux 
D'un brillant de fer
A mille serrures 
Sans ouverture
Le voici 
L'heureux drame
Du penseur statue
Celui qui dit le monde
Dans le silence 
De ses infections

samedi 4 juin 2016

Qui tangue
Le désir ruisselant 
Sur le corps plastique 
Des robes à fleur
A cette place vide
Où tu as versé ta dernière 
Lueur 


Chut

La nuit violette
Dans un carton à dessin 
Je suis sorti des heures
A border le temps 
Entre toi et nous
L'illimitée perspective  
Du désir 
Parlant la langue 
D'une enfant


mercredi 1 juin 2016

Je ne sais pas

Sinon elle m'aurait tué
D'un non de chair
D'une rivière de bouches 
D'où se jette furieuse
La pulsion de terre

Soulage

Cette station verticale 
De vertiges constellés 
En désirs d'ailleurs 

mardi 31 mai 2016

Et puis

L'heure de la courbure 
Noire d'une main passagère 
D'années de Saturne 
En éclats de voix 
Où tu laces des souvenirs
Sur le cuir de ton passé 

lundi 30 mai 2016

Ici en rond

Plus rien à voir
Le goulot à la flèche 
Des cathédrales 
D'âpres étoiles 
Qui filent au fond de soi 
Dans la maison d'après 




Trace

Ce n'est que le souffle
D'un mot qui s'efface 
Au lointain de l'enfance 
Dans la capuche du temps

mardi 24 mai 2016

19h

La petite pupille 
Qui roule
Sous la scène 
J'ai bien fait 
D'écrire en langue rouge
Sur des corps
Au ralenti 

Tout va là

En remontant
Rue des sources

Un tatouage c'est joli 
Vous vous accrochez
A ce qui s'efface 

Comme l'encre 


jeudi 19 mai 2016

Assoiffé

Bouche d'arc 
En bulles jean's
Qui plisse
Sur le bâillement 
Scellé de silice 
Et d'or 
Se dévisse 
Dans la gorge noire 
Des grands boulevards 
Sous vide
En ongles enlacés 
De peau 
Et de cicatrices 
Endormies  
Colline du monde
Qui se jette en héros 


Silence

Une poche intérieure 
D'où je pars ce soir
Pour ne sortir que demain 

mercredi 18 mai 2016

Ici

Il est là 
Le papier effacé
L'alcool blond
Des rives ensevelies
Repondant au jour
Des cicatrices 
Sous l'étranger battement
De fièvres inaudibles 
Insaisissable 
En pointillé 
On m'a laissé sortir
En plaines inachevées
Dans l'incendie des oiseaux
Cette hâte du désir 
Sous une pluie bénigne 



samedi 14 mai 2016

Ciel

Vous cherchez quoi 
Une file d'attente 
En bouquet d'escaliers
À cueillir par le haut

vendredi 13 mai 2016

Dans

L'orange de l'aimer 
Il pleut des soleils
Des trombes sans nuit

Légende

Attendre
Qu'il vienne 
Qui
Dans l'orage des idées 
Il pleut des soleils 
Sur le jour éveillé 
Lui
Le silence

Chargée

Langue à étages 
Des percussions des villes
Qui claque sur le bleu
Des mots plastiques 






mercredi 11 mai 2016

Nuidité

L'outre jour 
D'un sommeil 
Achevé

Aube

Attrait bleu
Dans le défi des ombres
Vertige des hauteurs 
De l'incompréhensible 
Une pliure dans la chair
Comme un livre ouvert

Gens

On entend des vies 
Au bord des dire
Sur la voûte de l'obéissance 
Égaré dans la vaste anxiété 
Regarder le silence 

L

Se transformer dans l'ouvert
Serrure du vide
Mouvements indomptables 
Du souvenir
Les rythmes ajourés 
D'une main sensible
Le récit qui parle
Qui nous recommence
Sous le vent en tournant
La marche du sens 
Sans oublier le battement 
La jambe lyrique 
Où pointe la résonance 
De l'apercevoir 
Là juste là
Dans le ressassement 
De l'éros 
D'une voix des rives
Le long des discours
Éclats des syllabes
Du front aux rêves 
Des traces de l'inscrit
Jusqu'au bord du peut-être 
Traversée de l'inconnu 
Un regard 
Le continu des impasses
Dans le passage
Où chaque fin me recommence
De nous vers nous
Un veilleur entre tes lèvres 
Indiscrètes 


Combien

Sans
Je pense
Qu'il ne vaut pas plus
Sol en étoile 
Qui éternue des comètes 
Des comment vas-tu 

La rue de l'Arsenal

Les lèvres au rasoir
Croisées
Sur les genoux 
Cet essuie-tout 
Dis-moi
Pour essuyer le sang
D'un voltigeur 
Sur le carreau pavé
De soi




Où es-tu 


lundi 9 mai 2016

En vol

C'est à qui ce désir
Sur le sol aluminium 
Aux pâles hélices du souvenir 
Le visage croisé 
Aux centre des pluies
Et d'un soleil moqueur 


jeudi 5 mai 2016

Après l'orage

Comme un frisson 
Le vent du retrait
L'aboiement de l'espace 
Par le gardien du temps

Le plus loin possible

Un bras à la main
Le chemin dedans
La tête en cloche
Et les pâquerettes 
Aux cils des cieux

mercredi 4 mai 2016

Vous dirais-je maman

Souffler sur la mort
Avec nos chirurgies d'esprit 
Ce petit air de piano
Sur la défenestration du nerf

mardi 3 mai 2016

Une demi baguette

La rousseur du oui 
Sur un coup de dé
Un coin de bouche 
Enfariné et quelques 
Miettes en supplément 

Tout en sky

Un journal en bas des joues
Une paupière sandale verni
Et le sifflet du pour l'instant 
Je suis seul
Oh mais c'est fait exprès 
L'août des sentiments 
Une fois encore 
Cet été 
La tenue adidas en arrêt 
Et les mains qui grouillent
Dans la poche
Mon détecteur de vaisseaux 
Le coeur à roulettes
Je suis portatif 
Sur un désir roulant 

Dans la nature des choses

Le visage escabeau 
Sainteté des cimes 
Sur le sentier escalier
Du baiser escargot 

Même encore aujourd'hui

Un matin qui scande
Vas-y molo molo
La jambe projetée 
Vers l'Ouzbékistan 
Un regard de soie
Dans une langue 
En pain de mie 


Du bonsoir messieurs dames

L'odeur des dégoûtants
Ma porte en deuil
Du rappeur des caves
Qui baille one again 
Qui rêve sur le rail
Sucre roux
D'une gare sans dessert 
Cette toux des cent sirènes 
Qui vocifèrent
Dans la gorge d'Ulysse
C'est le rouge du minuit
La main plissée à genou 
D'un monde sans jarretière 
L'ongle porte-parole 
Du langage de panthère 
Desimlocké





lundi 2 mai 2016

Carrément

Dans la bouche des cravates 
Les ondes téléphoniques 
Mangent des oh et des ah
Tandis que les mains nouent
Le langage en lacets défaits 

samedi 30 avril 2016

Deux trois mois

Des cendres tango
Sur le baratin des trottoirs 
Sous le toi
Pas trop cher 
En vrai le monde 
C'est la copine de bah oui
Tu me fais rire 
Avec le c'est ça des astres
Et des aie aie aie
Tu renonces à tout 
Et tout et rien 
Du coup tu fumes
Et les enclumes dérivent 
Sans jamais couler 
Sur les ivresses animales




Dans la camionnette

Le chien promène ma tête
Je l'ai vu
Il a l'or des villes
Sous le sas des étoiles
Il est sans lune
C'est pas grave 
Ça va repousser 
Dans les cheveux des anges
Une fumée entre deux rêves
Je sais pas quoi
Cette table ronde 
Qui me dit comment ça va
Une thérapie du rien 
Dans le c'est pas plus mal
Pendant que les rires emplissent
Les verres de glace
Ou le gravier du comme quoi
Sur le chemin du désir 
Ça te va bien 
Trop belle 
Trop bien
Tu libères des gens 
De la respiration du bruit
À demi mot 
On part
Néon dans la rue
Un peu de plastique 
Dans les yeux
Et de l'amour sans faux col
Dans le jardin en mode papillon
Les ailes du dimanche
Une fortune franchement
Sans ourlé  
Alors combien 



mercredi 27 avril 2016

Edge

D'entre les gens 
La lumière du ciel
En syllabes de printemps 
Où des vies
Kaléidoscopiques
Viennent frapper 
De stupeur l'horizon 


Allongé où mort

Palabre du coeur
Qui célèbre le sang 
Des tournesols 
A l'œil étoilé du vent

mardi 26 avril 2016

Etc

Derrière le mur
Un jour comme ça 
Ce grand mot qui se cache
À moitié endormi 
Il est là
Mais ne sort pas
Par peur peut-être 
D'attraper froid
Ou alors
C'est qu'il sait quelque chose 
Qu'on ne veut pas


Tison

Le crépitement du temps
Ma bouche en feu
En corps des cendres
Sur une parole calcinée



vendredi 22 avril 2016

123 soleil

Un pavé dans le ciel
Et quelques oiseaux 
Qui psaument 
En attendant le printemps 
Un mot à trois pattes
Et ce monde à relire


jeudi 21 avril 2016

Une portée dans les yeux

Entre les braises des baisers
Qui attentent le souffle
Des passagers des rives
Où que je sois
Il y a l'espace des fumées
Une sonnerie d'amour 
Ou du reste 
Ou du re
Et la peau des notes brèves
Dans la symphonie des lointains 


La saison des flammes

Le visage de cuir
Sous la citadelle des lèvres
Ce murmure de l'esprit 
Le parfum de l'oublier 
Un ongle dans la fente
Ce pas maquillé 
Dans le défilé des raisons

mardi 19 avril 2016

L'homme saisi

Une chaleur de camion
Qui déchire 
Dans la trouée de l'ombre 
Le coup de pédale de la mort
La côte des après
Le cliquetis du coeur
Une course à emporter 
Ou à consommer sur place

Ding Ding

La verte migraine
Plus un
Dans le mirage
Des ça va sinon
Et la roue libre dans les yeux

vendredi 15 avril 2016

Pas là

Le baiser en joue cuivré
Le pauvre escargot 
Qui gravit la côte des désirs 
L'œil d'une langue fauve
Et la part des illuminations 
Dans la remise de printemps 
Qui mouche des pleurs 
En cerceaux dorés
Je t'aime 
Je t'aime 




Il arrive

Oui oui oui
La marionnette 
Sous une pyramide de vent
Elle attend le ciel
Touche à peine la scène 
Et puis et puis 
Il y a le temps 
Un torrent de zèbres 
Qui file à toute allure
Dans la plaine sauvage 
De l'esprit 

À faire

Des tuyaux de rire
En cicatrices de verre
La multiplication des pavés 
En bordure de soleils

C'est ce que je disais

Ce qui commence 
Au coin d'ici là 
Et dans la possibilité 
Des vies aluminium 
Couteau sous la gorge 
Air max des espaces 
Polyesterisés 
C'est le si tu veux 
En feutre de cervelle
Qui sent la charogne 
Excuse d'entre les vices
Sur le flippant carrément 
Des longs tu vois
C'est ça 
C'est comme ça 

mercredi 13 avril 2016

Allongé gris métallisé

L'homme qui 
Dans l'escalade 
Tac tac tac
Du ventilateur en émoi 
Qui s'endort 
Dans le goutte à goutte 
De l'esprit 
Et renaît par l'eau 
Qui est là

mardi 12 avril 2016

En filant

La longue jambe
Qui tousse le cuir
Et la poche du allo
En extincteur 
Elle passe la république 
Fière à bout de bas


Saisie du code

Le crissement du sandwich 
Un peu fou
Et des miettes de lèvres 
Sur le ça va 
Combien de que
Et de ouais ouais 
Quand l'œil se ferme 
Au signal d'alarme 
Sur le rêve des paupières 

vendredi 8 avril 2016

Et voilà

Le soupirail
A en perdre haleine 
Dans la dernière plâtrée 
De peines 


Ou presque

Le bal des chaises grinçantes
Un verre dans une civière 
La tête qui cherche la monnaie
Et les pieds dans les étoiles 


Toc toc

Et le sourire d'un journal
Sans lettres et sans papier
Oh le soleil abeille
Où tourne cette tempe
En bandoulière 
Allez une gorgée de bois 
Pour la forêt amazonienne 

Non c'est pas ça

Dans l'entrejambe des nations
Attention à la marche
J'essaie de ne pas y penser 
Auriez-vous une petite pièce 
La soufflance du ventre
Et les doigts tout à fait
On consulte au congrès 
Des livres ipodés
En un songe malingre

Cette nuit je parle boutons

Elle pluche quoi
Dans l'accordéon du tunnel 
Et puis finalement 
Le parfum d'une pauvre raison
D'un rire en coquille 
Noir long très large 
C'est toi le plus beau 
Dans la façon d'être oublié 

Faute d'accord

La boucle des bouches
Sur le nombril des sphères 
Et les pouces sans voyage
Sur les routes qui syllabent

La ligne jaune

Tu t'endors sur un talon haut
Noué par debout
Et le sérieux
D'un non qui baille
Entre deux murmures 
Il est gentil
Comme un ourlée 
T'es sûr de ça 
Au fait combien tu chausses
C'est pour aller sur la lune

mardi 5 avril 2016

Tu sors pas le champagne

J'arrive dans le pays
Des pieds pliés 
De grandes âmes 
Aux langues busquées 
Les couteaux mastiquent 
Les affaires fourchettent 
Ça sert à qui 
À quoi 
Bah on sait pas


Bonne fête Irène

A l'heure des ding ding
Des tramways 
Dans une petite ville 
A la barbe grise
Il se dit
Eh là t'as fait une connerie
L'autre comment qui va
Et ça passe
Les tasses peinent comme lui
Au dos des bouches ventilateurs
Un regard d'écran 
Et les camisoles devant
Ça reprend
Mademoiselle s'il vous plaît 
Voilà faut parler
Ce qui pénètre 
Le cuir des vies
C'est la chair de l'autre 
Petit paradis à la longue traîne 
Et les mains s'allongent en stylo
D'un rêve même pas vrai 
Qui s'écrit en numéro 
C'est pas normal
Bah oui
Tirage 81
La gloire 
C'est pour demain

vendredi 1 avril 2016

Bourg-la-Reine

Le crissement des on dit
Dans le parking gratuit
De l'arène conscience 
Des miettes de vie
Sur le lino du boulot
Et ça roule ça gravite
De l'œil mauve
Attention au self-stockage
A la supérette de l'ego


Peut-être dans 20 minutes

Sur le talon rose
D'un escalier en furie
Des bla bla et un sax
En bandoulière 
Oh la jolie capitaine 
Aux cheveux casqués 
Trop tard
Le trip d'une jambe croisée 
Sous la lampe à décharge 
Qui quand coupe
Le cahier d'accord 
Ça tombe le combien
Le 6 quoi
Ah non 
C'est le premier 
Allo
Oui pardon
D'accord 
La bague renversante 
Et les dents en tunnel
Sur le siège imberbe
Un pli de l'œil 
À repasser 
Et toujours une vie cariée 
Bon bah alors
Il faut soigner

Buzenval

Les genoux en fenêtre 
Dans le rire d'un bonnet
Eh toi alors 
Une ligne de lèvres
Au néon 
Qui me donne la main 
Peu importe les tiges 
En acier
Des dents éclairs
Je suis un regard
Le long des airs

lundi 28 mars 2016

2 minutes plus tard

La porte étincelle 
Ah oui
Sous le noir grillé
Porte de mon œil

15h36

Le long des paradis
Qui toussent
Et puis c'est jour de match 
Disait le boiteux 
Pauvre canette 
Oh frère 
Comment je suis 
Entre les barreaux des rives
La main qui parle
Cette semelle pour rien
Sans les pieds
Je ne peux rien manger
Bataille de Stalingrad 
Un homme derrière l'autre
J'ai compris
Un filet de rire 
Dans le mur des lamentations 
Bon appétit 
Disait l'anorexique
Bien mon colonel
J'ai mal pied
Et ça va couper
En tranche de non
Sur front froid
Du bâillement 
Un parapluie t'appelle 
Texto sous la pluie
Quand j'appuie 
J'ai mal
A l'hôpital 
Les yeux sans monde
Un cabas dans la tête
Comme il marche lui
Un chewing-gum dans la botte
Hum hum
Les violons griffonnent 
Des notes en l'air 

Lundi

Dans la vitre
Qui suinte
Qu'on irrite
D'un pas cadencé 
Direction 
Une minute
Silex escalier
Qui renfle
Sous la peau iPhone 
En plastique chair
Les mains qui caressent
L'adresse
Des voix 
Avoue que tu meurs
Dans le sillage des
Alarmes deraillées
La chaussure sac
Quel moment de douceur 
Avec ça qui ferme
Bouton pression 
Batterie de cils
Tournée vers la mode 
Des indigènes 
Off qui cuit 
Au grès du Père Lachaise
Le cul entre deux
Mensonge des places 
A l'aube montante
Des marchés qui descendent 
Attention à l'arrêt 
Du grattage des couronnes
Où le toi se meurt
Mais qui fuit ici
De gouttes éternuantes
Belle ville où moche
Les portes rouges des fourmis
Sous le tempo lunette
D'un crachât de brume
L'écharpe du colonel 
Autour des bouches harmoniques 
La si do
Vous sans vent des vies
Trou de cuir
Dans la fontaine des anneaux
De Saturne
Toute ridée d'une heure sans amour
Qui brame la défaite 
Plié en un 
Sur le banc des regards sans excuses 
S'il vous plaît 
Y en a pas couché
Scusez-moi
La Chapelle est muette
Pour manger
Limite des grisailles
Sur le front couverture 
Un soleil barbe au vent
Sonne l'alarme 
Assis sur le lacet
Des montres accordéon 
Et ça pleure des notes
Sans jour
Envers des tunnels fleuris
Le ventre endormi
A la station des chutes
Et des bottes en équilibre 
C'est joli
En bas


mardi 22 mars 2016

Quand

Le scintillement des jours
Vient à rompre
Sous l'opacité du sombre
Terrestre
Il faut poursuivre
Le chemin des voies lactées 



lundi 21 mars 2016

Ce baiser

Presque tranquille 
Bouche à décharge électrique 
D'entre les mains
Le corps se lie salive s'irise

Sous le rayon de peau


lundi 14 mars 2016

Exister (8)

Dans le bruit
Des tasses à soucoupe
Des voix percolatrices
Et des marcs de goudron

Attenter l'amour 
Quand même 
Au silence long 




Voler (7)

Cette note qui chante
Dans la bouche du vent
Glissant sur le plumage 
D'un vaisseau de nuit

A mille lieux d'ici 

Te reverrais-je si bleue
Quand l'aube sonnera 
Le réveil du monde
Et la cime de l'horizon 










Échouer (6)

Les étoiles lisses
Au fond des lunes
Et des ruines
Vers le lointain des hommes
Tu vis secrètement 
L'horizon 
Comme une terre promise
Le flanc gauche sur la grève 
Enseveli



mercredi 9 mars 2016

Accepter (5)

L'inacceptable
D'un départ sans retour

La chaise vide
Le silence
La présence dans l'absence

Le plus jamais

Le souvenir
La tristesse

L'après

Le regret

Et le coeur bouffé
D'une pluie acide

Tout ça
Rien que ça





mardi 8 mars 2016

Enterrer (4)

Corps inanimé
Trou béant
L'odeur de terre
Mains pliées
A genoux
Sur le draps
Blanc
Recouvert
Ou es-tu
Ici
Ailleurs
Partout
Au fond des pleurs



lundi 7 mars 2016

celui qui reste

ce jour gris
sale et maudit

immobile

quand je t'ai retrouvé
étendu
froid
seul
et sans vie

le sans-réponse
foudroie la conscience

la froideur du corps
un cri de métal
déchirant le ciel

qui tombe en arrêt

l'incompréhension
l'impossible
l'injuste

le pourquoi

cette culpabilité du survivant

dans la terre
aux larmes ensevelies

entre deux arbres
entre deux vies

de cette tristesse
entière
en fer

ce jamais-plus
qui souffle la raison

qui obscurcit le monde
et la vision

absence
absence

absence


absence
















jeudi 25 février 2016

Chavirer (3)

Cette flamme qui trébuche
Dans l'agitation du monde
Qui s'incline
Qui se plaque
Qui se tait
Et renaît
Par on ne sait quel jeu
Ou miracle de la vie




mercredi 24 février 2016

Souffrir (2)

Une lumière froide
Au visage nu
Dans un ciel noir
Sur le rêve achevé
Des hommes tristes
Où s'égrène
Par le sablier
Des blessures
Le peu de temps
Qu'il te reste
Pour accomplir
L'image du désir
Ou du moins
L'impossible


 

mardi 23 février 2016

Brûler (1)

Au vol
Sur les flammes blanches
Percent les notes
Qui saignent d'amertume
Au sol
Des cadavres sous la lune
Blanches tombes
Aux mains perdues




La main

Du fond du précipice
Où elle se tend
Vers le temps
De l'autre

Qui recule


dimanche 21 février 2016

A l'un l'autre

Rompre l'unité
De l'altérité relative
Par la communauté du genre

Même

Dans l'en-deça du discours
Désintégration de l'appropriation
Par la parole
Qui se dit

Dans la pesanteur

La semence du discours
Et l'évasion des silences





samedi 20 février 2016

Si tu es un thème

Ta présence ne se résorbe pas ici
Les virtualités du monde
S'infiltrent entre les doigts de l'existence
Et se jettent dans l'eau-delà

Qui ne me nie pas

Celui dont je ne sais rien
Et qui rompt le monde
Par la manifestation
De sa réalité cachée





Autrui

Une langue que j'ignore
L'infiniment étranger



Je

Ne peut être vu
Ne peut être touché
Sans contenu suis-je
Sauf à me détruire
Par décret
De l'identité





Présent par l'absence

Englobement éclaté
D'une identité hors champ
Je décachète cette enveloppe
Où la lettre du moi ne peut être lue






vendredi 19 février 2016

L'abord des êtres

A la surface de l'aube
L'infini
Cette vision
Par laquelle je vois
Ce qui s'offre à moi
Et me domine




jeudi 18 février 2016

Energie spirituelle (#9)

Dans le souvenir et la prévision
Sommes-nous appelés à faire un choix
Sur la place de la conscience
Un corps vivant
Dans le dédale de l'organisme
Par cette voie sensorielle
Qui le conduit à son ébranlement





Energie spirituelle (#8)

Un champ de crises
Comme une moisson de bonnes nouvelles
Un genou à terre
Et la conscience électrisée
Par la somme des choix possibles

Energie spirituelle (#7)

Tout n'est que conscience
Originellement présence
A ce qui est
Dans la pénombre de nos actions
Il y a la lumière de la vie
Ce mouvement spontané
Vers l'activité libre


mardi 16 février 2016

Energie spirituelle (#6)

Ce trait d'union
Entre hier et demain
Ce passager d'un pont jeté
Entre ce qui a été et ce qui sera
Se présente à ce que je suis
Dans le voyage interminable de la conscience

L'instant (#5)

Sur le parapet du ciel
Appuyé sur le passé
Penché sur l'avenir
L'instant me tend les bras
Mais me sépare de lui
Au même moment

Déjà si loin
Au moment où je crois le surprendre
Dans l'épaisseur du vide

Je plonge



dimanche 14 février 2016

Energie spirituelle #4

De ce qui va être
Au détour du chemin
Dans l'attente
où l'attention rivée aux tempes
Ce battement
Organique
Qui appelle
Interpelle

Agir dans le présent
Comme empiètement sur l'avenir

Traction ininterrompue


vendredi 12 février 2016

Conscience (#3)

Mémoire qui dure
Conserve et accumule le passé
Dans le présent 

Naître et périr
Embarcation à terre
Vers le destin des lunes 

Comme falaise au loin
Un trait d'union
Sous le flot de l'horizon

Entre le présent et ce qui a été








jeudi 11 février 2016

Énergie spirituelle #2

La vie n'a pas d'équation
Bien qu'elle converge sur l'unique Horizon 
Des lignes de faits
Au prolongement des infinis
Sur un chemin de papier froissé 



mercredi 10 février 2016

Énergie spirituelle #1

Dans la dilatation de l'esprit
Franchir les vides de l'abstraction
Ces doctrines et principes 
Qui tordent le cou aux hommes
Contre la certitude de l'immédiat
D'un savoir gelé par le nombre
Et les schémas
Ouvrir la voie à l'existence
Comme ascension graduelle
A la lumière


Au réveil

La longue traîne du soleil
Sur le dos des plaines 





lundi 1 février 2016

dimanche 31 janvier 2016

Qu'il ne soit jamais trop tard

Recommencer encore
Même mal

A rebours d'une gare
Le son sourd des oublis 
Dans le train trop rapide
Des départs 

S'arrêter 

Chercher le présent 
Dans l'aimer

Une porte invisible
D'une étoile éolienne 
Faisant tournoyer le ciel

L'éveil sans sommeil

Ou la blondeur du dehors 
Qui ferraille sur le coeur 
D'une déesse à six cordes

Vers cet horizon arpégé

Je suivrai l'ivresse 
D'un monde plein
Et sans adresse

Ces mains qui chantent 
Dans la tristesse 
D'une fin annoncée 

Et qui se joignent 
Dans la trajectoire elliptique 

Gravitant autour 
De l'âme 

Et de sang mêlé


























samedi 30 janvier 2016

vendredi 29 janvier 2016

Ce quelque chose

Qui ondule
A la surface de l'eau
Cette vague à l'âme
Presque tranquille
Et puis soudain
Le ressac
Ce vacarme dans la vie
L'ayant frappée
En plein rivage



mardi 26 janvier 2016

Altéré

Qui manque de résistance 
Ce vernis de la force
Où nous sommes en vrai
Les fauteuils inconfortables
D'un monde sensiblement 


Endommagé






lundi 25 janvier 2016

Fragile

Par nature le bibelot d'âme 
Peut être facilement brisé
Sous l'irradiation de la multitude
Résister à la colère des meubles 
Qui ordonne de ranger qui on est


S'élever sans plier



dimanche 24 janvier 2016

samedi 23 janvier 2016

où le désir de perfection surgit
les parties sombres de la lune ne sont pas des tâches 
mais de gigantesques baignoires
où des dieux se délassent du bavardage terrestre
à l'aube tout est clair 
éternelle jeunesse de l'esprit sphérique 
au coucher
ce qui grandit perd de sa clarté 
quand le savoir peut nuire
ou bien construire 
une autre lune
un autre désir 
une imperfection de mise 
comme une beauté permise


En contre-bas

Cette lumière 
Sur le glissando obscur
De la fin du jour










L'ambre des hêtres

Un chuintement de ronces
Il peint le vent
Dans la rature sauvage
De son esprit





Les plis de l'expansion

Au niveau du coude
De l'univers 
Me plonge dans l'excuse
D'être
Étiré par l'espace




vendredi 22 janvier 2016

Sous le vent

La voile d'un passager
Sur le ciel en équilibre
Masque l'horizon

Et quelques gouttes de nuit
Sur ton front enseveli





mardi 19 janvier 2016

A la frontière

Entre le désert et la ville
Sous la pâle froideur
D'un matin de cristal
Un homme s'est tu
Derrière lui s'en est allé
Imperceptiblement 
Ce doux rêve d'être un autre
A ce moment précis
Le soleil leva sa paupière 
Lourdement
Et le regarda en face
L'homme était blême 
Il tenait à peine sur ses jambes
Ne préférant rien dire
De son œil le soleil
Laissa échapper un rayon
Qui s'empressa
De toucher l'homme
A sa joue
Celui-ci esquissa un sourire
D'une tristesse infinie
Puis il regarda le ciel
D'un air vaincu

Quand la lumière 
Éclaira de mille feux 
La toile du monde
L'homme n'était plus là

Mais on dit depuis
Que le premier rayon du soleil
A chaque nouveau jour
Célèbre le courage d'être soi







dimanche 3 janvier 2016

Gloria

Terre craquelée
Désarmée
Gloria
Entre des phalanges d'or
Ces désirs de fortune
Gloria
Un ange assoupi
Frappe à la porte
Gloria
Une pierre cratère
Un animal souris
Gloria
L'écorce de la peau
Où tu te caches entre les mots
Gloria
Cette parole aux yeux clairs
Au fond de l'étang
Gloria
Passager de la nuit
Dans le corps de l'oiseau
Gloria
Le monde circonvolution
A six cordes
Gloria





samedi 2 janvier 2016

Ce qui enfle

Au-dessus de ta tête 
Tremblant et luisant
Prêt à rompre
À se détacher du ciel
Puis tomber
Pour se répandre 
Dans l'esprit agité
Tu connais son nom
Mais tu n'oses le prononcer 

Ce corps 
Sphérique et translucide 
Qui te menace
À chaque instant 
Cet œil au plafond 
Se suspendant à l'horizon 
Sais-tu seulement l'éviter 

Non
Immobile 
Comme fasciné 
Par le scintillement 
Tu le regardes grossir 
Ce corps
Grossir
Et grossir encore
Jusqu'à ce qu'il cède 
Sous son propre poids 

Un reflet d'argent 
S'étire dans l'espace 
Au ralenti 
Trace de la chute 
Jusqu'à terre 
Où tu te dresses 
Sous des étoiles rieuses

Il y éclate au visage
Ce corps
Coule sur ton front
Pénètre le regard
Se mélange à ta salive
Et envahit l'esprit 

C'est à ce moment 
Que tu vis
Ce qu'il est
Et que tu le nommes
Ainsi

Doute

vendredi 1 janvier 2016

Agir comme s'il faisait déjà jour

Sommes-nous originellement 
composés de cette matière sombre 
quelque chose noir au creux de l’âme

les ténèbres sont la lumière 
de ceux qui fondent dans le désespoir 
une forme ultime d'espérance

apprendre à refuser la noirceur  
en méditant sur la lueur  
l'éclaircie de la pupille 

que les souffleurs de vie 
cyniques et prophètes du lugubre 
inondent d'un crachat immonde

je rêve de lumière 
son passé est un éternel retour 
vers demain 

faisceau lumineux 
encore balbutiant 
qui m’appelle à voir une première fois 

ce qui se passe ici et maintenant 
mais ce qui a toujours été dans l’aube 
d’un premier matin