mardi 17 novembre 2015

Attentats


Un arbre meurt

La noirceur des nuages
Et ta blancheur

Si crue sous les toits
Où ce cauchemar réside

Le temps qui se répand
En flaque rouge

Un clignement rauque
Du fond de l'oeil

Ta main qui se retire
Et puis plus rien

Au pied du bois
La forêt lacère le coeur

Chaque plaie a sa clairière
Où il faudra survivre

Malgré l'horreur


2 commentaires:

  1. Femme Publique
    Paris
    Libre Je
    FUIS

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  2. Georges Friedenkraft

    Pour Charlie (1)

    Pour que vive l'humour caustique

    La vie courante est trop souvent austère
    face au trop gris sachons rire et danser
    sachons boiter face au pas cadencé
    sachons vibrer par la caricature
    l’humour est seul à décaper la terre
    face au fusil la plume a la vie dure
    sachons moquer les chantres de l’ordure
    bandits, voyous, dictateurs, saligauds
    les assassins, les fans de la torture
    les dévoyés tournés en fanfarons
    forgeons le rire au milieu des sanglots
    c’est en forgeant qu’on devient forgeron

    Entre zénith et nadir
    quand un soleil d’humour luit
    qu’il soit midi ou minuit
    je veux me tordre de rire

    Sachons noyer dans l’encre d’un croquis
    les massacreurs les souffleurs de tristesse
    ceux qui d’un coup hurlent la mort et qui
    piétinent tout, la pensée et la presse
    laveurs de sabre ou laveurs de cerveau
    crachent sur tout, étrangleurs de tendresse
    et font gémir l’honneur au caniveau
    ceux qui déchus se voient si haut perchés
    tous ceux qui ont le fusil sur les fesses
    et des bombes pendues au ceinturon
    tâchons de rire au lieu de pleurnicher
    c’est en tâchant qu’on devient tâcheron

    Entre zénith et nadir
    quand un soleil d’humour luit
    qu’il soit midi ou minuit
    je veux me tordre de rire

    Sachons vomir les odieux fanatiques
    jadis pour eux point ne tournait la terre
    le religieux rejoignait le laïque :
    point de savant, disait la république !
    frères unis, devenons tous Voltaire
    point de salut sans parodique touche
    la dérision doit emplir notre bouche
    sachons vomir les tristes janissaires
    leurs bras musclés recouverts de cartouches
    et leur cerveau pas plus gros qu'un marron
    face à la morve éteignant les clairons
    qui est morveux, il faudra qu’il se mouche
    c’est en mouchant qu’on devient moucheron

    Entre zénith et nadir
    quand un soleil d’humour luit
    qu’il soit midi ou minuit
    je veux me tordre de rire

    (1) Poème paru comme éditorial de la revue poétique Jointure (Paris), 2015, N° 99, pp 3-4

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