mercredi 9 décembre 2015

Parole de poète #4

Et je t'aime malgré tout : la déception, l'attente et la douleur meurtrière !

Et je t'aime car je ne peux vivre sans le goût de tes rêves ou de tes chimères

Et je t'aime parce que la nuit est longue et obscur est le chemin

quand je marche et que je sais qu'au bout il n'y a rien !

Et je t'aime comme un saint qui s'accroche à sa croix

comme un fou qui ne sait où il va

comme une femme qui ne sait que t'aimer...

Et je t'aime aujourd'hui, demain et dans l'éternité !

Et je t'aime parfois à en mourir... à en crever

Et je t'aime souvent sans savoir comment m'arrêter

Et je t'aime jusqu'à la déchirure jusqu'à l'usure jusqu'au néant

mes yeux te suivent et mon cœur ne bat que de ton sang !

Et je t'aime comment puis-je ne pas t'aimer

Toi ma force vive, mon espoir et ma seule vérité?

Et, et et combien faut-il répéter que je t'aime

que je t'aime, que je t'aime au-delà de l'amour même

sans réfléchir, sans regretter

je t'aime et je t'aimerai.... AMOUR !

Rimel Bourkhis
Docteur en Lettres modernes et poète. 
Elle est assistante à l'Institut Supérieur des Langues appliquées de Nabeul, en Tunisie.

2 commentaires:

  1. Se relever indemne
    ça n'existe pas
    ce qui saigne dans l'être
    c'est la blessure originelle
    pas de cicatrisation possible
    elle coule sans fin
    sans justification
    elle est toujours là
    on la croit guérie
    mais non
    il suffit d'un rien
    d'un mot
    d'un regard
    plus encore
    d'un sentiment
    ça s'engouffre dans la plaie
    un trou de sang
    profond
    béant
    tellement profond
    que le temps et l'espace
    ne veulent plus rien dire
    ils sont anéantis
    ensevelis
    la blessure
    elle
    n'a jamais été aussi vive
    aussi monstrueuse
    aussi douloureuse
    et on réalise alors
    qu'elle était seulement là
    toujours là
    à attendre l'occasion
    de tournoyer à nouveau
    une force cosmique
    tellurique
    une force indicible
    invincible
    une force
    qui prend tout
    qui abat tout
    rien ne lui résiste
    jamais
    ni personne
    jamais

    même pas l'amour
    puisque c'est lui

    qui est elle

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  2. d'où vient l'amour
    je veux dire quel est-il
    quelle est sa raison d'être
    à en souffrir comme un chien
    se peut-il qu'il ne soit que tourment
    l'amour est-il la perte
    de ce qui en lui est impossible
    inaccessible
    de sorte que dans le cas contraire
    il n'est plus
    une image vide
    se nourrit-il de cette carence
    est-ce lui qui agit
    ou une maladie affective
    qui consiste à aimer
    ce qui ne peut être aimé
    à vivre par le manque
    si oui
    alors d'où vient ce manque
    quel est-il
    pourquoi fait-il souffrir autant
    une blessure secrète
    où se trouve-t-elle
    enfouie dans l'être
    jusqu'où
    comment

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