Et je t'aime malgré tout : la déception, l'attente et la douleur meurtrière !
Et je t'aime car je ne peux vivre sans le goût de tes rêves ou de tes chimères
Et je t'aime parce que la nuit est longue et obscur est le chemin
quand je marche et que je sais qu'au bout il n'y a rien !
Et je t'aime comme un saint qui s'accroche à sa croix
comme un fou qui ne sait où il va
comme une femme qui ne sait que t'aimer...
Et je t'aime aujourd'hui, demain et dans l'éternité !
Et je t'aime parfois à en mourir... à en crever
Et je t'aime souvent sans savoir comment m'arrêter
Et je t'aime jusqu'à la déchirure jusqu'à l'usure jusqu'au néant
mes yeux te suivent et mon cœur ne bat que de ton sang !
Et je t'aime comment puis-je ne pas t'aimer
Toi ma force vive, mon espoir et ma seule vérité?
Et, et et combien faut-il répéter que je t'aime
que je t'aime, que je t'aime au-delà de l'amour même
sans réfléchir, sans regretter
je t'aime et je t'aimerai.... AMOUR !
Rimel Bourkhis
Docteur en Lettres modernes et poète.
Elle est assistante à l'Institut Supérieur des Langues appliquées de Nabeul, en Tunisie.
Se relever indemne
RépondreSupprimerça n'existe pas
ce qui saigne dans l'être
c'est la blessure originelle
pas de cicatrisation possible
elle coule sans fin
sans justification
elle est toujours là
on la croit guérie
mais non
il suffit d'un rien
d'un mot
d'un regard
plus encore
d'un sentiment
ça s'engouffre dans la plaie
un trou de sang
profond
béant
tellement profond
que le temps et l'espace
ne veulent plus rien dire
ils sont anéantis
ensevelis
la blessure
elle
n'a jamais été aussi vive
aussi monstrueuse
aussi douloureuse
et on réalise alors
qu'elle était seulement là
toujours là
à attendre l'occasion
de tournoyer à nouveau
une force cosmique
tellurique
une force indicible
invincible
une force
qui prend tout
qui abat tout
rien ne lui résiste
jamais
ni personne
jamais
même pas l'amour
puisque c'est lui
qui est elle
d'où vient l'amour
RépondreSupprimerje veux dire quel est-il
quelle est sa raison d'être
à en souffrir comme un chien
se peut-il qu'il ne soit que tourment
l'amour est-il la perte
de ce qui en lui est impossible
inaccessible
de sorte que dans le cas contraire
il n'est plus
une image vide
se nourrit-il de cette carence
est-ce lui qui agit
ou une maladie affective
qui consiste à aimer
ce qui ne peut être aimé
à vivre par le manque
si oui
alors d'où vient ce manque
quel est-il
pourquoi fait-il souffrir autant
une blessure secrète
où se trouve-t-elle
enfouie dans l'être
jusqu'où
comment