samedi 30 avril 2016

Deux trois mois

Des cendres tango
Sur le baratin des trottoirs 
Sous le toi
Pas trop cher 
En vrai le monde 
C'est la copine de bah oui
Tu me fais rire 
Avec le c'est ça des astres
Et des aie aie aie
Tu renonces à tout 
Et tout et rien 
Du coup tu fumes
Et les enclumes dérivent 
Sans jamais couler 
Sur les ivresses animales




Dans la camionnette

Le chien promène ma tête
Je l'ai vu
Il a l'or des villes
Sous le sas des étoiles
Il est sans lune
C'est pas grave 
Ça va repousser 
Dans les cheveux des anges
Une fumée entre deux rêves
Je sais pas quoi
Cette table ronde 
Qui me dit comment ça va
Une thérapie du rien 
Dans le c'est pas plus mal
Pendant que les rires emplissent
Les verres de glace
Ou le gravier du comme quoi
Sur le chemin du désir 
Ça te va bien 
Trop belle 
Trop bien
Tu libères des gens 
De la respiration du bruit
À demi mot 
On part
Néon dans la rue
Un peu de plastique 
Dans les yeux
Et de l'amour sans faux col
Dans le jardin en mode papillon
Les ailes du dimanche
Une fortune franchement
Sans ourlé  
Alors combien 



mercredi 27 avril 2016

Edge

D'entre les gens 
La lumière du ciel
En syllabes de printemps 
Où des vies
Kaléidoscopiques
Viennent frapper 
De stupeur l'horizon 


Allongé où mort

Palabre du coeur
Qui célèbre le sang 
Des tournesols 
A l'œil étoilé du vent

mardi 26 avril 2016

Etc

Derrière le mur
Un jour comme ça 
Ce grand mot qui se cache
À moitié endormi 
Il est là
Mais ne sort pas
Par peur peut-être 
D'attraper froid
Ou alors
C'est qu'il sait quelque chose 
Qu'on ne veut pas


Tison

Le crépitement du temps
Ma bouche en feu
En corps des cendres
Sur une parole calcinée



vendredi 22 avril 2016

123 soleil

Un pavé dans le ciel
Et quelques oiseaux 
Qui psaument 
En attendant le printemps 
Un mot à trois pattes
Et ce monde à relire


jeudi 21 avril 2016

Une portée dans les yeux

Entre les braises des baisers
Qui attentent le souffle
Des passagers des rives
Où que je sois
Il y a l'espace des fumées
Une sonnerie d'amour 
Ou du reste 
Ou du re
Et la peau des notes brèves
Dans la symphonie des lointains 


La saison des flammes

Le visage de cuir
Sous la citadelle des lèvres
Ce murmure de l'esprit 
Le parfum de l'oublier 
Un ongle dans la fente
Ce pas maquillé 
Dans le défilé des raisons

mardi 19 avril 2016

L'homme saisi

Une chaleur de camion
Qui déchire 
Dans la trouée de l'ombre 
Le coup de pédale de la mort
La côte des après
Le cliquetis du coeur
Une course à emporter 
Ou à consommer sur place

Ding Ding

La verte migraine
Plus un
Dans le mirage
Des ça va sinon
Et la roue libre dans les yeux

vendredi 15 avril 2016

Pas là

Le baiser en joue cuivré
Le pauvre escargot 
Qui gravit la côte des désirs 
L'œil d'une langue fauve
Et la part des illuminations 
Dans la remise de printemps 
Qui mouche des pleurs 
En cerceaux dorés
Je t'aime 
Je t'aime 




Il arrive

Oui oui oui
La marionnette 
Sous une pyramide de vent
Elle attend le ciel
Touche à peine la scène 
Et puis et puis 
Il y a le temps 
Un torrent de zèbres 
Qui file à toute allure
Dans la plaine sauvage 
De l'esprit 

À faire

Des tuyaux de rire
En cicatrices de verre
La multiplication des pavés 
En bordure de soleils

C'est ce que je disais

Ce qui commence 
Au coin d'ici là 
Et dans la possibilité 
Des vies aluminium 
Couteau sous la gorge 
Air max des espaces 
Polyesterisés 
C'est le si tu veux 
En feutre de cervelle
Qui sent la charogne 
Excuse d'entre les vices
Sur le flippant carrément 
Des longs tu vois
C'est ça 
C'est comme ça 

mercredi 13 avril 2016

Allongé gris métallisé

L'homme qui 
Dans l'escalade 
Tac tac tac
Du ventilateur en émoi 
Qui s'endort 
Dans le goutte à goutte 
De l'esprit 
Et renaît par l'eau 
Qui est là

mardi 12 avril 2016

En filant

La longue jambe
Qui tousse le cuir
Et la poche du allo
En extincteur 
Elle passe la république 
Fière à bout de bas


Saisie du code

Le crissement du sandwich 
Un peu fou
Et des miettes de lèvres 
Sur le ça va 
Combien de que
Et de ouais ouais 
Quand l'œil se ferme 
Au signal d'alarme 
Sur le rêve des paupières 

vendredi 8 avril 2016

Et voilà

Le soupirail
A en perdre haleine 
Dans la dernière plâtrée 
De peines 


Ou presque

Le bal des chaises grinçantes
Un verre dans une civière 
La tête qui cherche la monnaie
Et les pieds dans les étoiles 


Toc toc

Et le sourire d'un journal
Sans lettres et sans papier
Oh le soleil abeille
Où tourne cette tempe
En bandoulière 
Allez une gorgée de bois 
Pour la forêt amazonienne 

Non c'est pas ça

Dans l'entrejambe des nations
Attention à la marche
J'essaie de ne pas y penser 
Auriez-vous une petite pièce 
La soufflance du ventre
Et les doigts tout à fait
On consulte au congrès 
Des livres ipodés
En un songe malingre

Cette nuit je parle boutons

Elle pluche quoi
Dans l'accordéon du tunnel 
Et puis finalement 
Le parfum d'une pauvre raison
D'un rire en coquille 
Noir long très large 
C'est toi le plus beau 
Dans la façon d'être oublié 

Faute d'accord

La boucle des bouches
Sur le nombril des sphères 
Et les pouces sans voyage
Sur les routes qui syllabent

La ligne jaune

Tu t'endors sur un talon haut
Noué par debout
Et le sérieux
D'un non qui baille
Entre deux murmures 
Il est gentil
Comme un ourlée 
T'es sûr de ça 
Au fait combien tu chausses
C'est pour aller sur la lune

mardi 5 avril 2016

Tu sors pas le champagne

J'arrive dans le pays
Des pieds pliés 
De grandes âmes 
Aux langues busquées 
Les couteaux mastiquent 
Les affaires fourchettent 
Ça sert à qui 
À quoi 
Bah on sait pas


Bonne fête Irène

A l'heure des ding ding
Des tramways 
Dans une petite ville 
A la barbe grise
Il se dit
Eh là t'as fait une connerie
L'autre comment qui va
Et ça passe
Les tasses peinent comme lui
Au dos des bouches ventilateurs
Un regard d'écran 
Et les camisoles devant
Ça reprend
Mademoiselle s'il vous plaît 
Voilà faut parler
Ce qui pénètre 
Le cuir des vies
C'est la chair de l'autre 
Petit paradis à la longue traîne 
Et les mains s'allongent en stylo
D'un rêve même pas vrai 
Qui s'écrit en numéro 
C'est pas normal
Bah oui
Tirage 81
La gloire 
C'est pour demain

vendredi 1 avril 2016

Bourg-la-Reine

Le crissement des on dit
Dans le parking gratuit
De l'arène conscience 
Des miettes de vie
Sur le lino du boulot
Et ça roule ça gravite
De l'œil mauve
Attention au self-stockage
A la supérette de l'ego


Peut-être dans 20 minutes

Sur le talon rose
D'un escalier en furie
Des bla bla et un sax
En bandoulière 
Oh la jolie capitaine 
Aux cheveux casqués 
Trop tard
Le trip d'une jambe croisée 
Sous la lampe à décharge 
Qui quand coupe
Le cahier d'accord 
Ça tombe le combien
Le 6 quoi
Ah non 
C'est le premier 
Allo
Oui pardon
D'accord 
La bague renversante 
Et les dents en tunnel
Sur le siège imberbe
Un pli de l'œil 
À repasser 
Et toujours une vie cariée 
Bon bah alors
Il faut soigner

Buzenval

Les genoux en fenêtre 
Dans le rire d'un bonnet
Eh toi alors 
Une ligne de lèvres
Au néon 
Qui me donne la main 
Peu importe les tiges 
En acier
Des dents éclairs
Je suis un regard
Le long des airs