dimanche 31 janvier 2016

Qu'il ne soit jamais trop tard

Recommencer encore
Même mal

A rebours d'une gare
Le son sourd des oublis 
Dans le train trop rapide
Des départs 

S'arrêter 

Chercher le présent 
Dans l'aimer

Une porte invisible
D'une étoile éolienne 
Faisant tournoyer le ciel

L'éveil sans sommeil

Ou la blondeur du dehors 
Qui ferraille sur le coeur 
D'une déesse à six cordes

Vers cet horizon arpégé

Je suivrai l'ivresse 
D'un monde plein
Et sans adresse

Ces mains qui chantent 
Dans la tristesse 
D'une fin annoncée 

Et qui se joignent 
Dans la trajectoire elliptique 

Gravitant autour 
De l'âme 

Et de sang mêlé


























samedi 30 janvier 2016

vendredi 29 janvier 2016

Ce quelque chose

Qui ondule
A la surface de l'eau
Cette vague à l'âme
Presque tranquille
Et puis soudain
Le ressac
Ce vacarme dans la vie
L'ayant frappée
En plein rivage



mardi 26 janvier 2016

Altéré

Qui manque de résistance 
Ce vernis de la force
Où nous sommes en vrai
Les fauteuils inconfortables
D'un monde sensiblement 


Endommagé






lundi 25 janvier 2016

Fragile

Par nature le bibelot d'âme 
Peut être facilement brisé
Sous l'irradiation de la multitude
Résister à la colère des meubles 
Qui ordonne de ranger qui on est


S'élever sans plier



dimanche 24 janvier 2016

samedi 23 janvier 2016

où le désir de perfection surgit
les parties sombres de la lune ne sont pas des tâches 
mais de gigantesques baignoires
où des dieux se délassent du bavardage terrestre
à l'aube tout est clair 
éternelle jeunesse de l'esprit sphérique 
au coucher
ce qui grandit perd de sa clarté 
quand le savoir peut nuire
ou bien construire 
une autre lune
un autre désir 
une imperfection de mise 
comme une beauté permise


En contre-bas

Cette lumière 
Sur le glissando obscur
De la fin du jour










L'ambre des hêtres

Un chuintement de ronces
Il peint le vent
Dans la rature sauvage
De son esprit





Les plis de l'expansion

Au niveau du coude
De l'univers 
Me plonge dans l'excuse
D'être
Étiré par l'espace




vendredi 22 janvier 2016

Sous le vent

La voile d'un passager
Sur le ciel en équilibre
Masque l'horizon

Et quelques gouttes de nuit
Sur ton front enseveli





mardi 19 janvier 2016

A la frontière

Entre le désert et la ville
Sous la pâle froideur
D'un matin de cristal
Un homme s'est tu
Derrière lui s'en est allé
Imperceptiblement 
Ce doux rêve d'être un autre
A ce moment précis
Le soleil leva sa paupière 
Lourdement
Et le regarda en face
L'homme était blême 
Il tenait à peine sur ses jambes
Ne préférant rien dire
De son œil le soleil
Laissa échapper un rayon
Qui s'empressa
De toucher l'homme
A sa joue
Celui-ci esquissa un sourire
D'une tristesse infinie
Puis il regarda le ciel
D'un air vaincu

Quand la lumière 
Éclaira de mille feux 
La toile du monde
L'homme n'était plus là

Mais on dit depuis
Que le premier rayon du soleil
A chaque nouveau jour
Célèbre le courage d'être soi







dimanche 3 janvier 2016

Gloria

Terre craquelée
Désarmée
Gloria
Entre des phalanges d'or
Ces désirs de fortune
Gloria
Un ange assoupi
Frappe à la porte
Gloria
Une pierre cratère
Un animal souris
Gloria
L'écorce de la peau
Où tu te caches entre les mots
Gloria
Cette parole aux yeux clairs
Au fond de l'étang
Gloria
Passager de la nuit
Dans le corps de l'oiseau
Gloria
Le monde circonvolution
A six cordes
Gloria





samedi 2 janvier 2016

Ce qui enfle

Au-dessus de ta tête 
Tremblant et luisant
Prêt à rompre
À se détacher du ciel
Puis tomber
Pour se répandre 
Dans l'esprit agité
Tu connais son nom
Mais tu n'oses le prononcer 

Ce corps 
Sphérique et translucide 
Qui te menace
À chaque instant 
Cet œil au plafond 
Se suspendant à l'horizon 
Sais-tu seulement l'éviter 

Non
Immobile 
Comme fasciné 
Par le scintillement 
Tu le regardes grossir 
Ce corps
Grossir
Et grossir encore
Jusqu'à ce qu'il cède 
Sous son propre poids 

Un reflet d'argent 
S'étire dans l'espace 
Au ralenti 
Trace de la chute 
Jusqu'à terre 
Où tu te dresses 
Sous des étoiles rieuses

Il y éclate au visage
Ce corps
Coule sur ton front
Pénètre le regard
Se mélange à ta salive
Et envahit l'esprit 

C'est à ce moment 
Que tu vis
Ce qu'il est
Et que tu le nommes
Ainsi

Doute

vendredi 1 janvier 2016

Agir comme s'il faisait déjà jour

Sommes-nous originellement 
composés de cette matière sombre 
quelque chose noir au creux de l’âme

les ténèbres sont la lumière 
de ceux qui fondent dans le désespoir 
une forme ultime d'espérance

apprendre à refuser la noirceur  
en méditant sur la lueur  
l'éclaircie de la pupille 

que les souffleurs de vie 
cyniques et prophètes du lugubre 
inondent d'un crachat immonde

je rêve de lumière 
son passé est un éternel retour 
vers demain 

faisceau lumineux 
encore balbutiant 
qui m’appelle à voir une première fois 

ce qui se passe ici et maintenant 
mais ce qui a toujours été dans l’aube 
d’un premier matin